Avec 106 victoires en 157 matches à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps s’est imposé comme l’un des sélectionneurs les plus performants de l’histoire. Pourtant, malgré des résultats impressionnants – dont un titre mondial en 2018 et une Ligue des nations en 2021 –, son héritage reste paradoxalement sous-estimé.
Une longévité exceptionnelle
Depuis son arrivée en 2012, Deschamps a transformé les Bleus en une machine à gagner. Avec un taux de réussite de 63,5 %, il dépasse désormais des légendes comme Óscar Tabárez (104 victoires) et se rapproche de Joachim Löw (122). Pourtant, son style pragmatique, souvent critiqué pour son manque de spectacle, contraste avec cette réussite statistique.
« C’est chiant à regarder, mais ça fait gagner », résumait Antoine Griezmann. Une philosophie qui a porté ses fruits : champion du monde en 2018, finaliste en 2022, vainqueur de la Ligue des nations en 2021, et désormais qualifié pour le Final Four 2024.
Un meneur d’hommes dans l’ombre des stars
Malgré les absences répétées de Kylian Mbappé ou les transitions générationnelles, Deschamps a maintenu une constance rare. En octobre, sans son capitaine, les Bleus ont dominé la Belgique et Israël, prouvant que le collectif prime sur l’individu.
Pourtant, les critiques persistent. On lui reproche un jeu trop sécurisé, une gestion parfois rigide des talents. Zinédine Zidane est régulièrement évoqué comme successeur potentiel, comme si un changement de style était la clé magique.
Un contrat jusqu’en 2026, et après ?
Prolongé jusqu’à la prochaine Coupe du monde, Deschamps a encore deux ans pour sceller son héritage. Entre renouvellement (Camavinga, Tchouaméni, Kolo Muani) et expérience (Griezmann, Giroud), il doit trouver l’équilibre pour dominer l’Euro 2024 et viser le Mondial 2026.
Une chose est sûre : qu’on aime ou non son football, Didier Deschamps a fait des Bleus une référence mondiale. Et cela, aucun débat ne pourra l’effacer.
